Titre : | Peuples exposés, peuples figurants |
Titre de série : | L' oeil de l'histoire, 4 |
Auteurs : | Georges Didi-Huberman, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : Les Editions de Minuit, 2012 |
Collection : | Paradoxe, num. 4 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-7073-2265-4 |
Format : | 1 vol. (266 p.) / ill. / 22 cm |
Note générale : | Note bibliogr. |
Langues: | Français |
Index. décimale : | K (Essais) |
Catégories : | COMMUNAUTE ; HISTOIRE ; HUMANITE ; PASOLINI Pier Paolo ; PEUPLE |
Résumé : |
On sinterroge, dans ce livre, sur la façon dont les peuples sont représentés : question indissolublement esthétique et politique. Les peuples aujourdhui semblent exposés plus quils ne lont jamais été. Ils sont, en réalité, sous-exposés dans lombre de leurs mises sous censure ou pour un résultat dinvisibilité équivalent sur-exposés dans la lumière artificielle de leurs mises en spectacle.
Bref ils sont, comme trop souvent, exposés à disparaître. À partir des exigences formulées par Walter Benjamin (une histoire ne vaut que si elle donne voix aux « sans noms ») ou par Hannah Arendt (une politique ne vaut que si elle fait surgir ne fût-ce quune « parcelle dhumanité »), on interroge ici les conditions dune possible représentation des peuples. Cela passe moins par lhistoire du portrait de groupe hollandais et des « portraits de troupes » totalitaires que par lattention spécifique accordée aux « petits peuples » par les poètes (Villon, Hugo, Baudelaire par exemple), les peintres (Rembrandt, Goya ou Gustave Courbet), les photographes (Walker Evans, August Sander ou, pour un exemple contemporain, Philippe Bazin). Le cinéma, quant à lui, nomme figurants ces « petits peuples » devant lesquels agissent et sagitent les « acteurs principaux », les stars comme on dit. Doù que les figurants incarnent un enjeu crucial, historique et politique, du cinéma lui-même, depuis sa naissance La Sortie des usines Lumière jusquà ses élaborations modernes chez Eisenstein et Rossellini, et bien au-delà encore. Une longue analyse est ici consacrée au travail de Pier Paolo Pasolini, à sa façon de retrouver les « peuples perdus » dans leurs « gestes survivants », selon un processus que permettent déclairer les analyses dErich Auerbach (pour les formes poétiques), dAby Warburg (pour les formes visuelles) et dErnesto De Martino (pour les formes sociales). Sans oublier quelques exemples plus contemporains, tel que le film du Chinois Wang Bing intitulé, précisément, LHomme sans nom. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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18642 | K / DID | Livre | Centre de documentation | Essais | Exclu du prêt |