Résumé :
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Chez Olivier Millagou, le soleil est noir parce que tout l'est : les illustrations, les désirs, les paradis, tous les continents de la pensée. Un noir pas triste, pas pessimiste ; juste un noir qui sert d'écrin aux rifs de guitare et aux souvenirs de vagues mémorables. Noir cependants, car quelle lumière trouver à notre horizon contemporain ? Celle de barbelés qui nous entourent ? Il y a quelque chose de tribal dans le travail d'Olivier Millagou. Ses planches de surf surgissent dans ses expositions comme des masques d'art premier. Envoûtantes, envoutées. A la tribu des surfers, à laquelle il appartient, il offre des autels contemporains. Transformés en masques rituels, le Joker, le Surfer d'Argent ou Spiderman passent du souvenir popde gamin au mémorial païen. Objets d'un culte réduit au ridicule. Les boddhisatvas de sa génération ? Magnum et Pamela Anderson, ces intercesseurs qui nous font espérer un monde meilleur. Nul hasard si Olivier Millagou s'est trouvé un compère en Pierre Lapolice : une même connaissance tendre de la culture underground, et une même capacité à retrouver ses clichés, à les faire criller en peu plus quand déjà ils étaient instables. Il s'est fait connaître par ses dessins à la punaise, dorée comme une certaine jeunesse, fichée dans le mur pour dessiner des super-héros de la bande dessinée. Mais même elles dégoulinent. [le-gac-press.com]
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