Résumé :
|
L'œuvre de Sammy Engramer se nourrit de la critique de l'immédiateté ; elle rejette d'emblée le tout visible qui produit du sens pour tous, un sens qui se consomme et se consume à l'instant même, poursuivant la hiérarchie des événements et le grand pouvoir dire de l'Opinion. Le spectateur est toujours libre d'interpréter comme bon lui semble l'œuvre qu'il perçoit, c'est la raison pour laquelle l'œuvre n'a pas à montrer, donc dire, une seule chose se rapportant au diktat de la langue et avec laquelle le spectateur se délectera, pour finir rassuré et pétri de certitude. L'œuvre doit nécessairement produire un nombre infinitésimal de pistes, de sens et d'orientations afin de laisser le spectateur s'enrichir par lui-même, donc « faire avec sa propre culture ».
Peintre d’origine, Sammy Engramer s’est très vite intéressé à la sculpture et à l’objet qu’il met en scène dans des espaces d’expositions perçus comme le moment privilégié d'une expérience esthétique dans un contexte forcément imprégné par les enjeux politiques et marchands. Héritier de Marcel Broodthaers, il explore les relations qu’entretiennent l’art, le discours et l’objet. Sammy Engramer est membre actif du Groupe Laura qui cherche dans un mouvement de pure désinvolture à « rendre visible tous les mécanismes de la chaîne économique de l’art » mais surtout à « penser l’implication d’un objet d’art dans son contexte de production et de monstration ». [editions-hyx.com]
|