Titre : | Oubliez ! : les ruines, l'Europe, le musée |
Auteurs : | Jean-Louis Déotte, Auteur |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : L'Harmattan, 1994 |
Collection : | La philosophie en commun |
ISBN/ISSN/EAN : | 2-7384-2790-1 |
Format : | 326 p. / ill., couv. ill. / 22 cm |
Langues: | Français |
Index. décimale : | U (Muséologie, publics, politiques culturelles...) |
Catégories : | MEMOIRE ; MUSEE ; MUSEOLOGIE ; OUBLI |
Résumé : |
Devant l'étonnante prolifération des lieux de mémoire et des musées, faut-il penser que nos contemporains se sentent menacés d'amnésie collective, et ce, même pour des événements récents et barbares ? Ou ne serait-ce pas plutôt que c'est la très originaire faculté d'oubli qui est atteinte, celle grâce à laquelle on entretient de bons rapports avec son passé ?
Les Etats-nations modernes, avec l'institution du musée, ont su instituer cette capacité d'oubli, leur permettant de rompre avec l'Ancien Régime et avec les lois traditionnelles, et cela en esthétisant. Car l'esthétique est au coeur de la politique moderne : soit comme politique de l'esthétique (Paris, Moscou), soit comme esthétisation du politique (Berlin). La capacité d'opiner suppose toujours une faculté de juger de l'événement, individuelle et autonome, mais aussi l'expérience collective que l'on peut faire du même événement. Or cette capacité de sentir en commun a été bouleversée du fait d'une série d'événements qui poussent la "modernité" au-delà de ses limites, vers la post-modernité : l'"expérience" du front lors du premier conflit mondial (Patocka), l'esthétique urbaine du choc (Benjamin), la mobilisation totale des énergies (Jünger), le nazisme (Levinas, Jaspers), puis la Shoah ( Primo levi, Habermas, P.Loraux). Les musées d'événements contemporains, comme la fiction littéraire ou cinématographique, sont puissamment mobilisés pour inscrire ce qui a bien eu lieu sans pourtant être légué à la mémoire. Mais en vain. C'est alors la communauté moderne qui n'a plus d'assise puisqu'elle ne peut plus oeuvrer. L'héritage est alors celui d'un immémorial avec lequel la "modernité" avait cru rompre (Renan), celui de la "raison" ethnographique. La tâche est toujours d'instituer l'oubli, mais grâce à quelle catharsis ? Celle opérée par les arts contemporains ? [recherche.univ-paris8.fr] |
Note de contenu : | Bibliographie p. 311-323 |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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07073 | U / MUS | Livre | Centre de documentation | Muséologie, publics, politiques culturelles... | Exclu du prêt |